Vieil homme affaibli près du feu – scène de tension, chapitre 7, Alice Bomte

#7 - Heures grises

#7 - Heures grises, vie défaite

Un hiver dans la chair

Imagine une cabane isolée, battue par les vents.

Une vie qui s’enfuit. Et une décision qu’on ne peut plus retarder.

Tenir, encore

Le froid s’est installé pour de bon. Il s’infiltre par le toit, dans les murs, jusque dans les os. Le feu faiblit.
Et Côme aussi.
Chaque respiration est un effort. La fièvre ne le lâche plus.
Sibylle regarde la cabane se déliter, et avec elle, la dernière frontière entre la survie et le renoncement.
Elle n’a pas de solution.
Mais elle sait une chose : elle n’a plus le droit d’attendre.

Vieil homme affaibli près du feu – scène de tension

Décision sans retour

Sibylle se lève.
Il est temps de dessiner l’avenir, de se préparer au pire.
Elle laisse derrière elle le vieil homme et l’enfant, et s’élance vers demain.

Il n’y a plus d’hésitation possible. Il faut trouver Guillemette —
celle qu’on dit un peu sorcière, un peu guérisseuse.
La seule, peut-être, à pouvoir encore inverser le cours des choses.

Un dernier espoir,
au-delà de la neige,
au-delà de l’hiver.

Sibylle referme la porte, se livre au silence blanc qui déjà l’enveloppe.
Elle abandonne les craintes, les doutes et resserre son grand manteau de courage.
Vers l’inconnu.
Dans l’espoir qu’il ne soit pas déjà trop tard.

Cabane de Guillemette sous la neige – guérisseuse et dernier espoir

Là où renaît l'espoir… peut-être

Sibylle ne veut penser à rien qui avalerait sa foi.
Elle ne veut songer qu’à Guillemette — qui sait franchir les frontières et repousser les ombres.

Bientôt apparaît la cabane de rondins, modeste, enfouie sous la neige.
Un peu de fumée. Une odeur de sauge et de résine.

Sibylle frappe.

Guillemette la regarde sans rien dire. Elle sait déjà. Elle sait toujours.
Dans la clarté de ses yeux brille l’ultime flamme – celle qui demeure, même quand tout s’achève.

Sibylle respire lentement, profondément. Pour retenir les larmes.
Pourquoi pleurer ? Pourquoi maintenant ?

Guillemette lui tend la main.
— Il est malade, souffle Sibylle… vraiment malade.
Elle baisse les yeux.
Guillemette acquiesce.
— Je sais.

Pas de miracle. Pas de promesses. Seulement des plantes. Des onguents.
De quoi entretenir le courage — le seul bien.

Sibylle ferme les yeux un instant.
Quelque chose s’apaise.
Juste assez… pour espérer encore.

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