#10-Au bord du gouffe

La fin des illusions

Paul se retrouve au bord du gouffre, face à des émotions qui menacent de l’anéantir. Il espère encore que la disparition de ses parents n’est qu’un cauchemar et que tout reviendra à la normale. Mais lorsque la réalité le rattrape, une rage sourde s’installe, dévorante et il sombre dans le désespoir.

Malgré des débuts difficiles, il commence peu à peu à se reconstruire grâce à la musique. C’est alors que le directeur de l’orphelinat annonce une nouvelle qui va bouleverser le cours de son destin.

Plongée au cœur du désespoir

Paul s’accroche désespérément à ses illusions. Chaque jour, chaque instant, il s’attend à voir ses parents réapparaître. Ils habitent chacune de ses pensées, ses rêves, et même ses cauchemars.

Un poids oppressant l’écrase, le consume lentement.

Ses dessins, autrefois ludiques, se déforment, se tordent, suent, suintent, coulent en violentes coulées de rouge et de noir.

La colère est là désormais, dévastatrice, étouffante.

Paul criant de colère après la mort de ses parents, Alice Bomte, roman

Pourquoi… POURQUOI ?

Sa confiance s’amenuisa progressivement jusqu’à ce qu’il ne restât plus que la désolation. Une partie de la vérité commença à s’imposer. Les étoiles dans ses yeux s’éteignirent les unes après les autres.

Quand la dernière eut disparu, il fut happé par un maelström qui le disloqua et l’entraîna jusqu’aux entrailles de la souffrance.

Un sentiment dévorant d’injustice anéantit sa foi. Le brasier de la colère s’enflamma et embrasa le bûcher de la rancœur. La détresse le détruit comme de l’acide. Le doute enflait jusqu’à l’étouffer. Qu’avait-il fait pour mériter un sort si cruel ?

Au bord du gouffre, la douleur et le désespoir
Au bord du gouffre, dessin exprimant la colère et le désespoir

Il est moche, ton dessin !

Paul, assis à l’atelier de peinture, l’esprit tourmenté, griffonne des créatures difformes sur le papier. Le rouge et le noir dominent, exprimant la rage qui gronde en lui. Alors qu’il tente d’exorciser sa souffrance  à travers ces traits hargneux, Fabian, un camarade, s’approche de lui.

« Pourquoi t’as fait ça ? C’est moche ! » déclare-t-il dans une grimace.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Paul se jeta sur Fabian, griffant et frappant, submergé par une colère qu’il n’arrivait plus à contenir. Ismaël, l’animateur, dut intervenir pour le maîtriser.

Va-t’en. Va-t’en, j'te dis !

Isolé dans sa chambre après l’incident, Paul étouffe ses cris dans son oreiller. La douleur est trop forte, trop vive. Il frappe le mur, son lit, et même Victor, sans distinction. Les larmes jaillissent sans retenue, et malgré toute la bienveillance de Martin venu le voir, Paul le repousse violemment.

« Va-t’en ! Je ne veux voir personne ! » hurle-t-il. Aucun mot, aucune présence ne peut apaiser son tourment.

Martin sait qu’il n’a pas le pouvoir de calmer cette crise, que l’enfant va devoir traverser seul cette épreuve.

Il referme la porte, le livrant à lui-même et à ses démons.

Paul se tenant la tête, submergé par la douleur et le désespoir

Au secours, Martin !

L’épuisement fit bientôt cesser les cris et les larmes. Le sommeil agit comme une lance à incendie, éteignant le brasier.

Le lendemain, il se réveilla en état de faiblesse, comme sortant d’une forte fièvre.

Il lui fallut un moment avant de pouvoir se lever. Toute volonté l’avait déserté. Il se sentait nauséeux. Le travail du deuil venait de débuter.

Tu pourrais reprendre le violon !

Martin, dans un dernier espoir de sauver Paul de la noyade émotionnelle, l’incite à reprendre la musique. Le violon avait été un lien spécial entre Paul et son père. Peut-être cela pourra-t-il l’aider à trouver un peu de réconfort ? Mais dès que Paul pose l’instrument sur son épaule, une vague de douleur le submerge.

Les souvenirs l’assaillent, si forts qu’ils le paralysent. Martin attendait avec impatience le moindre son, le plus infâme grincement, mais rien ne vient. Le silence envahit la pièce. Finalement, Martin entre dans la chambre.

Paul tenant son violon, tentant de retrouver un lien avec son père disparu

Pardonne-moi.

Ce fut Martin qui incita Paul à reprendre la musique. Il savait que cela avait pour lui une valeur toute particulière. C’était un symbole puissant, un lien exclusif qu’il avait noué avec son père qui avait été son professeur de violon.

Il se réjouissait par avance de ce moment spécial, persuadé que par ce biais, Paul pourrait recommencer à écrire son histoire.

Les choses se passèrent bien différemment. Sortir l’instrument de l’étui et blottir la mentonnière contre son cou réveilla une douleur qui le foudroya.

Un aperçu de la suite…

Viviane Gavalda est sur le point d’entrer en scène. C’est une parente éloignée  de Paul. Ses intentions sont loin d’être claires. Elle ne va pas moins bouleverser radicalement la vie de Paul. Une décision irrévocable se profile.

Prolongez l'expérience !

Écoutez Alice et William discuter de ce chapitre et plongez avec eux dans les détails cachés du récit. Découvrez les symboles et les interprétations qui vous feront voir l’œuvre sous un nouvel angle.

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