#9 - Accueil glacial à Rouergas
Esprit de clocher !
Paul, fraîchement installé au mas de l’Espechou, se heurte à l’hostilité des habitants de Rouergas lorsqu’il tente de trouver une baby-sitter pour ses enfants.
Dès son arrivée à la mairie, la secrétaire lui réserve un accueil glacial, renforçant le sentiment qu’il n’est peut-être pas le bienvenu dans le village.
Oui ? C'est pour quoi ?
La démarche de Paul est des plus simples. Il cherche quelqu’un pour garder ses enfants. Mais dès son entrée, l’accueil se fait hostile. La secrétaire, une femme sévère au chignon serré, le jauge du regard avec défiance. Son attitude suspicieuse ne laisse aucun doute : Paul n’est pas le bienvenu dans le village.
Tiens, on dirait l'estranger du mas de l'Espechou !
À la mairie de Rouergas, la dame tout en chignon qui trônait à la réception l’accueillit avec une défiance manifeste.
— Vous z’êtes pas du village ! fit-elle remarquer en plissant le nez.
— Je viens d’emménager au mas de l’Espechou, répondit Paul quelque peu décontenancé.
— Ah, c’est vous ! grinça la virago.
C’est donc lui, l’estranger qui a volé nos terres ! pensa-t-elle avec aigreur, oubliant sans doute que nul n’avait voulu acheter la propriété des Gavalda depuis plus de dix ans qu’elle était en vente.
Bonjour, je viens pour la place
Comprenant qu’il n’obtiendra aucune information auprès de la mairie, Paul se résigne à passer une annonce dans le journal local.
Après quelques jours, il reçoit l’appel d’une certaine Nadine Mendès.
Il s’attendait à une jeune femme en recherche de baby-sitting pour arrondir ses fins de mois, mais c’est une autre personne qui se présente à sa porte.
Ah, euh ! Oui ! Bon !
Nadine était une vieille dame d’allure austère. Elle avait discipliné ses cheveux en un chignon serré et arborait un visage grave, presque sévère. Rien à voir avec une jeune étudiante à la recherche de baby-sitting pour arrondir ses fins de mois !
Ses mains, marbrées de grosses veines grises, étaient croisées sur les poignées en bois d’un grand sac en toile. La fixité de son regard froid et sombre était si troublante que Paul se demanda si elle était malvoyante.
— Bonjour, monsieur Lahaye, je suis Nadine Mendès, annonça-t-elle en tendant une main décidée, presque autoritaire. Vous avez l’air surpris. J’imagine que vous vous attendiez à une personne plus jeune !
C'est beaucoup mieux ainsi…
Après avoir discuté des conditions de garde, Nadine inspecte attentivement l’endroit et complimente Paul pour ses récentes rénovations.
Puis elle lâche qu’elle connait bien le mas, qu’elle y venait souvent lorsqu’elle était plus jeune, étant une proche amie de Viviane Gavalda, l’ancienne propriétaire.
… je parle de la rénovation
— Vous connaissez la maison ?
— Oui. En fait, j’y venais souvent, étant plus jeune. Viviane était ma meilleure amie. J’avoue qu’il m’est difficile de revenir ici après ce qui s’est passé ! Cela ravive de pénibles souvenirs. Vous n’ignorez pas, j’imagine, de quelle manière sont morts Viviane et son mari ! Elle plongea ses yeux dans ceux de Paul puis sans transition, elle boutonna son manteau et saisit son sac.
— Bon, je vous recontacterai dans quinze jours, monsieur Lahaye, comme convenu.
Paul la suivit jusqu’à la porte d’entrée. Il la regarda s’éloigner, interdit, sans savoir que penser de cet entretien.
Un aperçu de la suite…
Le deuil, une tempête intérieure que rien ne peut apaiser. Malgré la bienveillance de Martin, Paul sombre dans un tourbillon de colère et de désespoir. C’est la musique, dernier lien avec son père, qui finira par rallumer une étincelle d’espoir. Mais bientôt une annonce inattendue vient tout bouleverser. Ce que le directeur de l’orphelinat pense être une excellente nouvelle plonge Martin dans la consternation.
Prolongez l'expérience !
Écoutez Alice et William discuter de ce chapitre et plongez avec eux dans les détails cachés du récit. Découvrez les symboles et les interprétations qui vous feront voir l’œuvre sous un nouvel angle.