#7 - Agence ProHome
Macabres révélations et dilemme
Entre légendes de maison hantée et réalités tragiques, Paul devra affronter la décision la plus difficile de sa vie.
Le mas a été le réceptacle d’un meurtre, d’un suicide, et d’un passé familial particulièrement troublé.
Entre suspicions de maison hantée et réalités tragiques, comment s’y retrouver ?
Chacun des aveux d’Isabelle fragilise un peu plus ses certitudes.
Oh non, pas lui !
Isabelle n’est pas ravie d’entendre la voix de Paul au bout du fil.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne lui a pas vraiment fait bonne impression lors de leur précédente rencontre.
L’idée de devoir retourner avec lui au mas ne l’enthousiasme guère. Il ne faut pas moins que l’alléchante perspective de la prime qu’elle touchera au passage pour l’aider à masquer son agacement.
Toutefois, elle va devoir au préalable s’acquitter d’une tâche assez pénible.
L’heure de vérité : quitte ou double
— Avant d’aller plus loin, la déontologie m’oblige à vous informer de certaines choses concernant cette propriété, déclara Isabelle sans ambages. Vous devez savoir qu’une histoire… « macabre », disons le mot, y est attachée. Elle triturait son stylo, embarrassée.
Elle jeta sa phrase à la tête de Paul, comme on éjecte d’une pichenette une araignée posée sur sa manche. On dit le mas hanté ! Cet aveu lui paraissait encore plus absurde maintenant qu’elle le révélait à voix haute. Vous ne dites rien ? hasarda-t-elle après un moment.
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Raymond et la macabre histoire du mas
Nul n’ignore ce qui s’est passé au mas de l’Espechou, des années auparavant.
Tout le monde connaissait la famille Gavalda, y compris Isabelle, bien sûr. Mais ça ne lui rend pas les choses aisées pour autant. Au contraire.
Il vaut mieux que vous sachiez…
— Émile, qui vend la propriété, est le fils de Raymond Gavalda à qui appartenait le mas, expliqua Isabelle. Ce dernier était un homme brutal qui aimait les armes à feu et buvait énormément. Ce sont des attributs qui ne font pas bon ménage, comme chacun sait. Il était taillé pour le drame en quelque sorte, sans vouloir paraître cynique ! Bref, toujours est-il qu’il nettoyait un soir son fusil dans la cuisine. Il était complètement saoul. L’arme était chargée, le coup est parti…
Ces déclarations en rebuteraient plus d’un, surtout que l’histoire ne s’arrête pas là.
Comment ça, l'histoire ne s'arrête pas là ?
L’inexpugnable carapace de Paul a déjà été sérieusement mise à mal par ce qu’il vient d’apprendre.
Mais il reste des choses à avouer. La situation est bien trop délicate pour qu’il soit possible d’omettre le moindre détail.
Quand Isabelle, enfin, met un point final à ses confidences, Paul n’est plus très sûr de vouloir encore acheter le mas.
Désolée, mais je devais tout vous révéler
Les révélations d’Isabelle semblaient avoir produit sur lui un effet singulier. Il restait figé, l’œil fixe, presque en apnée.
— À voir l’expression de votre visage, je crois que je viens de faire capoter la vente. Je suis navrée, mais il était de mon devoir de tout vous dire. Comme vous pouvez le constater, je ne vous cache rien. Dans une histoire comme celle-là, je préfère être tout à fait claire.
— Merci pour votre franchise, souffla Paul.
— Oh, de rien. De toute façon, vous auriez fini par tout apprendre.
Un aperçu de la suite…
L’orphelinat Sainte-Anne devient le nouveau foyer de Paul, un lieu où se mêlent la solitude et les ombres d’événements trop lourds pour un enfant. Avec Victor, son doudou-panda, il se réfugie dans le déni. Il veut croire de toute la force de son imagination que ses parents peuvent encore revenir. Mais la réalité est bien plus cruelle que les rêves d’un petit garçon. La rencontre avec Martin pourra-t-elle aider ce jeune cœur brisé à se reconstruire ? Le chemin ne fait que commencer…
Prolongez l'expérience !
Écoutez Alice et William discuter de ce chapitre et plongez avec eux dans les détails cachés du récit. Découvrez les symboles et les interprétations qui vous feront voir l’œuvre sous un nouvel angle.