#4 - Aube funambule
Vol suspendu
L’air est lourd, pesant.
Silence trop dense.
À peine un bruissement.
À peine un cri d’oiseau.
Un battement d’aile.
Un cri rauque.
Le corbeau, sur la branche.
Fixe. Immobile.
Sibylle approche.
Il attend.
Le froid
La rivière
Le vent
Il s’immisce, s’infiltre, fissure,
étouffe, s’installe, enferme.
Elle glisse, gronde, serpente,
invisible, insaisissable.
Il heurte, cogne, souffle, gémit,
court, fouette.
Côme se réveille bien avant l’aube.
Sa jambe.
Toujours cette douleur. Tenace. Implacable.
Il ouvre les yeux sans bouger. Son souffle… blanc.
Le feu n’a pas tenu la nuit.
Sibylle.
Immobile, souffle régulier… Trop régulier.
— Je ne dors pas, Côme. Tu le sais bien… je ne dors plus.
Côme grelotte.
Sibylle se lève et le couvre.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Ne tombe pas malade, s’il te plait.
Ciel froissé
Sibylle sort dans le froid.
Elle resserre son manteau.
Le ciel est bas, d’un gris laiteux.
Elle repense au corbeau.
Il est
temps
de
se mettre
en route
L’air est lourd, pesant.
Silence trop dense.
À peine un bruissement.
À peine un cri d’oiseau.
Un battement d’aile.
Un cri rauque.
Le corbeau, sur la branche.
Fixe. Immobile.
Sibylle approche.
Il attend.
Le froid
La rivière
Le vent
Le vent s’immisce, s’infiltre, fissure, étouffe, s’installe, enferme.
La rivière glisse, gronde, serpente,
invisible, insaisissable.
Le froid heurte, cogne, souffle, gémit,
court, fouette.
Le froid
La rivière
Le vent
Côme se réveille bien avant l’aube.
Sa jambe.
Toujours cette douleur.
Tenace. Implacable.
Il ouvre les yeux sans bouger.
Son souffle… blanc.
Le feu n’a pas tenu la nuit.
Sibylle.
Immobile, souffle régulier… Trop régulier.
Le froid
La rivière
Le vent
Côme grelotte.
Sibylle se lève et le couvre.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Ne tombe pas malade, s’il te plait.
Ciel froissé
Sibylle sort dans le froid.
Elle resserre son manteau.
Le ciel est bas, d’un gris laiteux.
Elle repense au corbeau.
Le froid
La rivière
Le vent
Il est
Il est
temps
de
se mettre
en route